Axes de recherche
Suicides avérés en psychiatrie
Dans cet axe, il s'agit d'étudier les caractéristiques des personnes décédées par suicide alors qu'elles étaient suivies en psychiatrie, ainsi que le discours des institutions sur ces décès.
Cartographie de la complexité biopsychosociale de différentes consultations ambulatoires somatiques via l’outil INTERMED
L’étude menée à l’Unité de liaison spécialisée de la psychiatrie de liaison du CHUV utilise l'outil INTERMED pour évaluer la complexité biopsychosociale des patient.es dans différentes consultations ambulatoires.
L'INTERMED est un instrument validé qui permet d’évaluer les aspects biologiques, psychologiques, sociaux et liés aux soins de chaque personne. Il est particulièrement adapté pour des patient.es souffrant de maladies somatiques associées à des comorbidités psychosociale et permet également de standardiser les interventions dans les différentes consultations, en harmonisant la prise en charge interprofessionnelle. L'utilisation de l'INTERMED met en lumière l'importance d'une approche globale du patient, intégrant non seulement la dimension médicale, mais aussi psychologique et sociale.
L'objectif principal de l’étude est de comparer la complexité biopsychosociale des personnes suivies dans différents services somatiques, tels que l'oncologie, la mucoviscidose, le centre de transplantation, la médecine génétique ou encore la douleur chronique. La base de données comprend actuellement environ 1000 patient.es ; examiner leurs scores INTERMED devrait permettre de mieux comprendre les besoins en soins de ces différentes populations et, à terme, d’adapter les dispositifs de soins en place.
Il s’agit d’un projet proposant une application concrète du modèle biopsychosocial dans la pratique clinique, avec un outil structuré peut améliorer la coordination des soins, la détection précoce des besoins complexes et, par conséquent, les résultats en santé.
Epidémiologie des conduites suicidaires
Grace à l'observatoire romand des tentatives de suicide (ORTS - financement OFSP 2016-2019), nous avons pu récolter des données sur environ 2500 épisodes de gestes auto-dommageables, avec ou sans intention suicidaire. Cette base de donnée est utilisée pour répondre à des questions de recherche comme la différence entre les tentatives uniques et répétées, les variables qui influencent sur les choix de traitement après TS, ou les différences entre les TS médicalement graves et les autres.
En collaboration avec la Prof Irina Guseva-Canu (Unisanté), nous étudions également ces données sous l'angle des occupations et de la profession.
Recommandations par la pratique clinique (RPC)
Gestion de la dépression à l'hôpital général
Diagnostic et traitement de l'état confusionnel
Vécu des intervenant.e.s face au patient suicidaire
Cet axe s'intéresse aux réactions émotionnelles suscitées par la rencontre avec la personne suicidaire, en particulier sous l'angle psychanalytique du contre-transfert, et à la fois d'un point de vue quantitatif et qualitatif.
Au-delà du masculin - féminin : une étude qualitative sur le choix du prénom chez les personnes se situant en dehors de la binarité de genre
La littérature scientifique montre que le choix d’un nouveau prénom congruent avec l’identité de genre, ainsi que la possibilité de l’utiliser librement, contribuent à une meilleure santé mentale, ainsi qu’à une meilleure qualité de vie des personnes transgenres. Les processus psychiques mobilisés lors de ce choix singulier, ainsi que leur participation au mieux-être global des personnes concernées restent néanmoins très peu explorés.
Une recherche qualitative1 réalisée au sein du Service de psychiatrie de liaison du CHUV s’est intéressée aux prénoms choisis par des personnes s’identifiant comme transgenres de manière binaire (en tant que femmes trans ou homme trans). Cette recherche a permis d’identifier les fonctions des prénoms choisis en tant que vecteurs de l’affirmation de genre et dans leur rapport aux prénoms reçus à la naissance.
Cependant, ces dernières années, nous recevons en consultation de plus en plus de jeunes adultes s’identifiant en dehors de la binarité masculin – féminin, se situant ainsi sur un spectre qui comporte des identifications en tant que non-binaire, agenre, queer etc. Nous constatons également que pour la plupart d’entre elles, ces personnes utilisent également un nouveau prénom.
Ainsi, dans la continuité de la précédente étude, nous souhaiterons nous intéresser au choix du prénom dans cette population, pour identifier des similarités éventuelles et surtout des particularités par rapports aux personnes transgenres binaires.
1. Dana Pamfile, Céline Bourquin, Laurent Michaud, Sebastien Brovelli, Pascale Pécoud & Friedrich Stiefel (2024) What is in a chosen name? An exploratory study on the renaming experiences of transgender people, International Journal of Transgender Health,
Prise en soins après tentative de suicide
Cet axe de recherche s'intéresse aux suivis proposés après une tentative de suicide et à leur contenu. Dans les prochaines années, il s'agira en particulier d'étudier la méthode ASSIP, intervention brève après TS, développée à Berne et pour l'implantation de laquelle nous avons obtenu un financement de Promotion Santé Suisse (2021-2024).
De manière connexe, participation à un projet FNS (PI Prof A.Pfister) consistant en une étude qualitative sur les TS dans la population LGBT++ (Suicide attempts in young LGBT in Switzerland - contexts and help-seeking: A grounded theory study).