Axes de recherche
Amélioration de l'exploitation des traces ADN dites de contact
Les traces ADN dites de contact sont déposées par le ou les auteur(s) d’infraction lorsqu’ils touchent des surfaces. Elles peuvent être présentes sur tout type de support, comme la peau ou les vêtements d’une victime d’agression, un manche de couteau, un sachet de drogue ou le volant d'une voiture volée. Les traces de contact sont difficiles à détecter et contiennent généralement des mélanges d’ADN de plusieurs personnes qui sont présents en faibles quantités. Des recherches sont nécessaires pour développer des outils adaptés et définir des bonnes pratiques. L’objectif est de prélever puis d'isoler un maximum d’ADN afin d’obtenir des profils ADN exploitables. D'autre part, seuls les profils ADN de mélange de maximum deux personnes peuvent être exploités dans la banque suisse de profils ADN. Le génotypage probabiliste pourrait permettre d’exploiter des mélanges contenant jusqu’à cinq personnes. Des études de faisabilité sont nécessaires.
Evaluation probabiliste des résultats d’analyse de génétique forensique
À la suite de la partie analytique, les profils ADN de trace, mélangés ou non, sont comparés entre eux ou avec des profils ADN de personne. Une approche bayésienne est utilisée pour déterminer la valeur d’une correspondance ou d’une compatibilité entre profils ADN. Mon laboratoire propose des formations et des tests de compétence dans ce domaine. Les résultats analytiques (localisation et quantité d’ADN, qualité du profil ADN, résultat d'un test indicatif de la présence de sperme, etc.) peuvent également fournir des informations quant aux activités qui ont mené à la déposition (ou à la non-déposition) d’un ADN sur une scène de crime. Pour cela il est nécessaire d’accumuler et de publier des données. Par exemple, nous réalisons des simulations afin de déterminer la probabilité qu’une personne transfert son ADN sur un certain type de surface en réalisant une activité spécifiée.
