Research directions
L'annonce d'une progression de la maladie en oncologie : un défi communicationnel entre les professionnel-le-s de la santé et la dyade patient-e - proche
Sous la co-direction du Pre Sophie Lelorain (Université de Lausanne) et du Dr Kristopher Lamore (Université de Lille), cette thèse en psychologie de la santé s'intéresse à la communication d'annonce de progression de la maladie en oncologie avancée due à la résistance au traitement actuel et, plus précisément, à la dynamique entre professionnel-le-s de la santé et la dyade patient-e-proche.
L'allongement de la durée de vie se traduit, en oncologie, par une complexification des parcours de soin ponctués par des phases de résistances au traitement. Ces mauvaises nouvelles peuvent engendrer une détresse psychologique importante à la fois chez les patient-e-s et les proches mais également chez les professionnel-le-s de la santé qui mènent ces consultations. La détresse éprouvée par les patient-e-s et leurs proches lors de ces consultations peut être atténuée en fonction de la manière dont la mauvaise nouvelle est communiquée par le/la professionnel-le et dont les futurs traitements et l'avenir sont discutés. Si l'empathie médicale est liée à de meilleures issues pour les patient-e-s, elle n'est pas toujours simple à déployer. En effet, elle peut être coûteuse psychologiquement et cognitivement pour les soignant-e-s, surtout dans un contexte où l'équilibre entre la mauvaise nouvelle de la progression de la maladie et l'espoir des traitements encore possibles est délicat à trouver.
Peu d'études se sont intéressées à la progression de la maladie due à une résistance au traitement ainsi qu'à l'implication d'un proche dans la consultation oncologique, et moins encore avec des méthodes mixtes. Ce travail, par une méthodologie mixte a pour objectif (1) d'explorer le vécu des professionnel-le-s de la santé envers l'annonce de progression de la maladie, (2) d'explorer le vécu de la dyade patient-e-proche lors des consultations de progression de la maladie et (3) d'évaluer l'impact de l'empathie perçue par les patient-e-s et les proches lors de ces consultations sur leur état psychologique.
